Après la publication de deux éditions consacrées en 2020 et 2021 aux acteurs de l’économie du sport, les associations et les entreprises privées, l’Observatoire de BPCE, est cette année dédié à l’étude du financement du sport par les collectivités territoriales.
Ces travaux s’appuient, d’une part, sur des données statistiques et, d’autre part, sur une enquête qualitative menée avec l’appui de l’ANDES en novembre 2021.
Rôle central des collectivités territoriales dans le financement du sport
Au-delà du rôle pivot des collectivités territoriales dans l’écosystème du sport, en particulier en ce qui concerne la pratique sportive de proximité, elles apparaissent comme le premier financeur public du sport en France.
En effet, si l’ensemble du soutien public peut être évalué à 20 Md€, la contribution émanant des budgets locaux est de l’ordre de 60% et s’élève à environ 12,5 Md€ chaque année. A titre de référence, ce montant correspond à près du double du budget de l’Etat, y compris Education Nationale, ou de celui de Paris 2024.
Cet effort est avant tout porté par les communes. Avec 8 Md€, il s’agit de leur deuxième poste de dépense après l’enseignement. L’intercommunalité alloue 3,1 Md€ au sport, le plus souvent en complément de l’action des municipalités. Enfin, l’effort cumulé des départements et des régions atteint 1,4 Md€.
Importance de la politique sportive pour les élus locaux
L’enquête menée auprès des élus en charge du sport permet de mieux comprendre l’importance de la politique sportive pour les municipalités : ils apparaissent à la fois confiants (la perspective des JOP de Paris 2024 et l’annonce du plan Macron de 200 M€ pour financer 5 000 installations de proximité étant jugées très positivement) et convaincus que leur action renvoie à des problématiques d’intérêt général : la santé, la cohésion sociale, l’attractivité et le développement économique. Cet engagement est confirmé par les données collectées par BPCE L’Observatoire. Le sport représente 6 % des dépenses des collectivités territoriales, mais plus de 10 % du budget des communes et intercommunalités et 15% de l’investissement des communes.
Depuis 20 ans, au moins trois phénomènes apparaissent nettement :
- l’intercommunalité joue un rôle croissant dans la construction et la gestion des équipements ;
- la place du privé dans le parc des équipements sportifs ne cesse de croître et représente 18% des équipements mis en services depuis 2005 ;
- l’investissement en construction neuve ralentit nettement au profit des travaux de rénovation (mise aux normes et adaptation aux besoins) et surtout des travaux de réhabilitation, plus coûteux et liés à l’ancienneté du parc dont la moitié a été construite durant les « trente glorieuses » de l’équipement sportif, soit entre 1965 et 1995.
Des réalités territoriales très diverses enfin, selon les territoires, avec des élus faisant face à des situations et des enjeux variés en termes de richesse, de foncier disponible, de diversité, de vétusté et de densité des équipements.
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