Le 17 juillet 2012,  à l’occasion de la réunion des conseillers de coopération, qui s’est tenue à Paris au ministère des Affaires étrangères, Pascal Canfin, nouveau ministre  chargé du Développement, s’est exprimé devant les représentants du réseau des agents chargés dans les ambassades françaises de la coopération et de l’action culturelle, ainsi que des diverses administrations centrales en lien avec la coopération, comme de tous les partenaires de l’Etat en la matière (les agences, les ONG et les collectivités territoriales).

Développement soutenable
Pascal Canfin a présenté la volonté de faire évoluer la politique française de coopération, fondée désormais sur quatre piliers :
« soutenabilité durable »,  « transparence », « gouvernance » et  « dialogue ». Dans le contexte de l’échec relatif du sommet Rio + 20, le ministre délégué a mis en tête de sa « feuille de route » l’aide aux projets de développement durable dans les projets émergents, aussi bien sur le volet énergétique que sur la question de la mobilité urbaine. Il s’est dit soucieux de promouvoir les nouvelles technologies dans les projets soutenus. L’Afrique subsaharienne et méditerranéenne resteront les zones privilégiées de sa politique de développement.

Financements surveillés
En période de raréfaction des crédits, le ministre s’est engagé à poursuivre la diversification des outils de financement, en favorisant la convergence entre capitaux publics et privés pour la réalisation des projets.  En matière d’aide à la gouvernance, la France va aussi contribuer à renforcer la capacité fiscale des Etats partenaires, en apportant l’expertise française en la matière, afin d’accentuer leurs autonomie financière. La logique « d’optimisation de chaque dépense effectuée » dans le cadre de l’aide publique au développement sera inscrite dans les nouvelles orientations, avec la mise en place de nouveaux indicateurs d’audit des moyens mis en œuvre. Les systèmes de contrôle seront aussi multipliés. Pascal Canfin a beaucoup insisté sur la dimension européenne de la politique de coopération, en annonçant officiellement que la France restera à l’avenir le second contributeur de l’UE au FED (Fonds européen de développement), en rappelant au passage que l’Europe est aujourd’hui le premier contributeur mondial de l’aide publique au développement.

Coordination des partenaires
Le ministre a aussi tenu un discours ferme sur l’importance de l’unité de l’action publique sur le terrain en exigeant des relations encore plus étroites entre l’AFD et les services diplomatiques, sous l’autorité de l’ambassadeur dans les pays concernés. Puis, le ministre a tenu à préciser que le montant de l’aide bilatérale aux ONG sera doublé. Concernant la coopération décentralisée, il a annoncé que les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales seraient revues après la remise du rapport de la mission confiée par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, à André Laignel, le 5 juillet dernier.

Accéder au texte du discours :
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/enjeux-internationaux/cooperation-culturelle-et-medias/evenements-20563/2012/article/intervention-du-ministre-delegue