ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°600 -


Aménagement du territoire

« Le Front de gauche est particulièrement attaché à une relance vigoureuse et volontariste de l’aménagement du territoire. Nous sommes fermement opposés à la politique actuelle de mise en compétition des territoires, qui de fait privilégie un nombre restreint de grandes métropoles. La notion de pôle métropolitain en est souvent la traduction. C’est pourquoi le maillage d’un réseau renforcé des villes moyennes en relation avec leurs environnements ruraux nous paraît constituer un atout pour le territoire national, en complément d’une métropolisation maitrisée échappant aux lois du marché.

 


Par conséquent, qu’il s’agisse de tout ce qui participe de l’économie du savoir (établissements d’enseignement supérieur, recherche publique, aménagement numérique du territoire) ou qu’il s’agisse des réparations urbaines et sociales, il n’y a aucune raison de mettre en second rang ce maillage territorial des villes moyennes. Il faut donc que leur Fédération ait la place qui lui revient dans le nécessaire dialogue avec l’État.
Les transformations de l’espace urbain et du fonctionnement des villes sont parties prenantes des mutations à opérer par ailleurs dans l’éducation, la santé, le travail et l’emploi, la culture, ...
Il y a interactivité entre les grandes politiques publiques de droit commun et les politiques de l’aménagement du territoire et de l’urbain.

Politique de la ville

Le Front de gauche s’efforce de dépasser une conception fractionnée de la question urbaine (logements, transports, mobilité, équipements, travail, etc...) par une approche qui reconnaît que le fait urbain est global, et que sa productivité fait de la ville un moteur économique, un lieu essentiel de la production contemporaine.
Le Front de gauche se propose d’être à l’avant-garde d’une conscience universelle pour changer radicalement la ville : des programmes de « démarchandisation » de l’espace public, des coopératives d’habitants, des éco-cités qui sont en même temps des domaines d’expérimentation sociale et économique, des assemblées citoyennes qui interviennent dans la gestion urbaine au sein de nouveaux services publics pour l’eau, l’énergie, la petite enfance, la propreté,  des autoroutes urbaines transformées en promenades et en espaces de loisirs, la nature et l’agriculture biologique dans la ville, des quartiers sortis de la relégation par des groupes de coopération habitants- travailleurs urbains-équipes municipales,....
Nous savons que la question des emprises foncières SNCF et RFF est particulièrement sensible dans bon nombre de Villes Moyennes. Notre position à ce sujet est très claire : nous ne voulons pas de la prolongation du statu quo dans les structures de l’opérateur ferroviaire public pour lequel nous avons une grande ambition. Cela rend nécessaire le regroupement des compétences de gestion de l’infrastructure sous une gestion unique ; ce qui devrait faciliter les opérations menées conjointement avec les collectivités territoriales.
Le Front de gauche se donne pour objectif de construire un projet politique de mutation profonde pour la ville, et pour la vie en ville, et de lui donner sa traduction concrète tant dans les collectivités qu’il anime, que dans les organismes de construction et d’aménagement ou que dans les agences d’architecture, les bureaux d’études et les associations de travail social. Conscients que le temps de l’aménagement des villes est un temps long, il fera en sorte néanmoins que dans tous les domaines d’actions qui sont les leurs, la réponse aux urgences sociales soit privilégiée. »

Télécharger la réponse du candidat dans son intégralité

 

n°600

16 Avril 2012

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Guillaume Ségala

Rédaction
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