Le 16 avril, le gouvernement a dévoilé la liste de 55 nouveaux "sites industriels" clés en main sélectionnés dans le cadre de l'appel à propositions lancé en octobre 2023. Cette initiative vise à identifier des terrains stratégiques propices à l'implantation rapide de nouvelles activités industrielles sur l'ensemble du territoire national.
Ces 55 nouveaux sites s'ajoutent aux 100 déjà recensés en 2020, portant ainsi à 155 le nombre total de sites clés en main disponibles en France. Ce maillage dense et réparti sur tout le pays, et les villes moyennes en particulier, constitue un atout majeur pour l'attractivité industrielle du territoire.
Ces sites se distinguent par plusieurs atouts qui en font des terrains particulièrement attractifs pour les investisseurs :
 - Disponibilité immédiate : les procédures administratives et les études préalables ont été anticipées, permettant aux entreprises de s'implanter rapidement ;
 - Accessibilité : les sites sont situés à proximité des grands axes de transport (autoroutes, voies ferrées, aéroports) et disposent des réseaux d'eau, d'énergie et de télécommunications nécessaires ;
 - Services aux entreprises : les collectivités locales proposent aux entreprises des services d'accompagnement pour faciliter leur implantation et leur développement ;
 - Qualité des infrastructures : les sites sont aménagés et viabilisés, répondant aux exigences des industriels en termes de sécurité et de performance environnementale.
Parmi les 55 sites sélectionnés, qui vont du terrain de 3 hectares à celui de plus de 300, 30 sont des friches et 25 sont des terrains vierges détenus par l’État, des collectivités locales ou encore des entreprises. L’ensemble de ce foncier représente 3 342 hectares. Ces sites sont par ailleurs ouverts à un large éventail d'activités industrielles : l'industrie agroalimentaire, la chimie et les matériaux, l'électronique, l'automobile, l'aéronautique, la pharmacie et les biotechnologies.
Les sites lauréats vont bénéficier d’un accompagnement de l’État. Ils seront raccordés, pour ceux qui ne le sont pas encore, aux réseaux d’eau, d’électricité, aux routes et aux transports. Des études préalables seront lancées ainsi que des travaux d’ingénierie. Un sous-préfet sera chargé de lancer une mission destinée à préciser la feuille de route de chaque site.
Alors qu’en moyenne un laps de temps de 17 mois est nécessaire pour installer une usine, le gouvernement espère réduire ce délai à 9 mois. Une trentaine de sites seront disponibles entre 2025 et 2027, une vingtaine sur la période 2027-2030, et cinq devraient être prêts à l’emploi au cours de cette année.