ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°587 -

Pour le logement, l'industrie et le rattrapage économique il ne faut pas se tromper de cible : les bassins de vie des villes moyennes doivent continuer à investir


Avec la dégradation de la notation de la France par Standard & Poor’s et les perspectives négatives portées sur plusieurs pays de la zone euro, nous sommes bien obligés de reconnaître que la limitation de l’endettement public est une priorité, mais il faut rappeler à l’État l’importance de ne pas se tromper de cible.

Le Chef de l’État a dernièrement souligné qu’une « réelle maîtrise des finances locales passe par une gestion plus rigoureuse des effectifs de la fonction publique territoriale ». Le Premier ministre a ajouté que l’effort de réduction des déficits publics conduit à une limitation drastique de la dépense publique, y compris de celle provenant des collectivités locales, semblant désigner celles-ci comme une des causes majeures des graves dérapages de l’Etat.
S’il existe des marges de manœuvre dans l’amélioration de la gestion locale, les maires et présidents de leurs intercommunalités n’ont pas attendu ces bons conseils pour mettre en œuvre, il y a déjà plusieurs années, les actions d’économies qui s’imposent dans leur gestion. Les services gérés ou non en direct, l’effort d’intégration, la richesse fiscale, ou encore les charges de centralité, aboutissent toutefois à tenir compte de différences objectives de situation qui n’impliquent pas des réponses uniformes.
Traversant une crise économique déstabilisante pour leurs bassins de vie à dominante industrielle, crise accentuée par l’absence préoccupante de financements extérieurs de court terme (crédits bancaires, raréfaction des subventions d’équipements), nous souhaitons clarifier avec les pouvoir publics, le schéma futur du financement de nos investissements.
Ce sujet est essentiel pour nos agglomérations, également pour l’avenir économique et l’emploi de la construction, du bâtiment et des travaux publics.
Au-delà du moratoire sur les normes décidé l’été 2010 par le Gouvernement et jamais appliqué, il est nécessaire d’entendre aussi qu’il existe des rigidités structurelles et des domaines de compétences (accessibilité, environnement, performance énergétique, encadrement petite enfance, sécurité, statut FPT…) où ces collectivités se voient imposer par l’Etat sans cesse des nouvelles dépenses qu’elles ne maîtrisent plus.
 
Christian Pierret
Ancien ministre
Maire de Saint-Dié-des-Vosges
Président de la FVM
 

n°587

17 Jan 2012

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