ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°184 -

Feuille de route et expérimentations pour la transition 5G


Le 16 juillet, le gouvernement a lancé une feuille de route visant à créer les conditions réglementaires afin de faire de la France un pays leader sur la 5G, technologie mobile de 5ème génération. Les modalités d’attribution des fréquences seront arbitrées à l’automne. La procédure devrait différer de celle pour la 4G car les industriels seront également intéressés pour des usages ou des périmètres spécifiques. Une couverture nationale ne s’avérera pas nécessairement pertinente. Dès 2019, les réseaux 5G commenceront à se déployer avec de nombreux usages « smart city » possibles. En janvier, l’Arcep avait ouvert un guichet d’expérimentations 5G qui a abouti à l’autorisation d’émettre dans dix territoires : Belfort, Bordeaux, Douai, Grenoble, Lannion, Lille, Lyon, Nantes, Nice et Toulouse.
Des chantiers prioritaires et une harmonisation européenne
Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé du numérique et Sébastien Soriano, président de l’Arcep ont ainsi annoncé quatre chantiers prioritaires :
- libérer et attribuer les fréquences radioélectriques pour les réseaux 5G ;
- favoriser le développement de nouveaux usages industriels ;
- accompagner le déploiement des infrastructures de la 5G ;
- assurer la transparence et le dialogue sur les déploiements de la 5G et l’exposition du public.
Afin d’harmoniser et de simplifier le déploiement à l’échelle européenne, l’ensemble des Etats membres se sont engagés à attribuer aux opérateurs les fréquences pour la 5G avant 2020. En sus, le « paquet télécom » est en cours de refonte et devrait apporter des précisions sur la durée des autorisations et le déploiement des petites antennes. En France, des bandes sont prévues pour des premiers déploiements dès 2020 dans les grandes villes tandis que les grands sites industriels et principaux axes de transports devraient être couverts en 5G pour 2025.
Valeur-ajoutée et nouveaux usages
Parmi les valeurs ajoutées de la 5G, ses promoteurs évoquent sa fiabilité, sa faible consommation d’énergie, ses débits 10 fois supérieurs à la 4G et une division par 10 du temps de latence. Plus qu’un simple prolongement de la 4G, la 5G permet donc de concevoir de nouveaux usages notamment autour de la santé connectée et des véhicules autonomes. Les 10 territoires qui ont reçu l’autorisation de l’Arcep vont ainsi pouvoir expérimenter et définir un modèle économique de la 5G. Cette technologie permettra la connexion massive d’objets connectés.
Orange, Bouygues Telecom et SFR avancent sur les expérimentations. Bouygues a installé deux antennes distantes de 10km à Bordeaux et montré des cas d’usages notamment avec une simulation d’intervention médicale incluant un casque de réalité virtuelle ou encore le contrôle d’un véhicule connecté. Le groupe Bouygues a annoncé la mise en place d’un accélérateur SmartX_5G pour imaginer des usages liés à la ville intelligente. Orange a quant à lui conduit des expérimentations à Lille et Douai et devrait également en mener à Marseille. Enfin, SFR mène des tests à

 

Toulouse et Nantes. Le gouvernement et l’Arcep ont annoncé 11 nouvelles expérimentations sur l’Ile-de-France.
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n°184

18 Juil 2018

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