Selon les dernières analyses effectuées par l’Insee à l’issue de la publication des résultats du recensement rénové de la population (voir également Ondes Moyennes n° 446), apparaît une nouvelle tendance : « la croissance retrouvée des espaces ruraux et des grandes villes ».
Alors que durant les années 80 et 90, le dynamisme démographique du pays était essentiellement porté par les périphéries urbaines, il semble désormais que ce sont tous les types de territoire qui en bénéficient.
L’Insee constate ainsi que la population des espaces ruraux augmente au même rythme  que celle de l’ensemble du territoire français (+ 0,7 d’augmentation annuelle entre 1999 et 2006).
L’institut statistique national indique qu’en parallèle, de nouvelles zones de densification urbaine apparaissent le long des infrastructures et de certaines frontières ; en outre, à l’intérieur des pôles urbains, les villes centres connaissent un regain démographique, particulièrement dans les plus grandes agglomérations.
L’institut ajoute que le modèle dominant de développement urbain des trente dernières années reposait souvent sur un schéma allant du centre vers la périphérie : croissance faible au centre ou décroissance, croissance accentuée en banlieue, forte à très forte dans le périurbain. Aujourd’hui, « ce développement sous forme d’ondes concentriques est en mutation : des villes-centres renaissent, certaines banlieues et couronnes périurbaines marquent le pas et des « linéaires urbains » apparaissent ». Après une longue stagnation, la croissance de la population des villes-centres reprend : + 0,3 % par an.

L’insee indique pour conclure que le thème du « retour des centres », présent dans les esprits,  mais non dans les statistiques, semble réellement émerger, « à l’exception notable des pôles urbains de moindre importance d’une moitié nord de la France, dont la population décroît ».