ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°234 -

Médiation sociale : prévenir les conflits et développer les comportements citoyens



Lien social et vivre ensemble, deux concepts clé animant le quotidien de Promévil.
Promévil est une association qui œuvre depuis 24 ans au mieux vivre ensemble grâce à la médiation sociale. Pionnière, elle a contribué à établir le référentiel métier et poursuit sa mission d’utilité publique dans tous les espaces dans lesquels le lien social est mis à mal.
Avec plus de 200 salariés, Promévil a une double vocation : tisser du lien social au quotidien, dans les transports en commun, les villes, les quartiers sensibles ou les équipements publics et contribuer à l’insertion économique et sociale de son personnel, en les formant au métier de médiateurs et en accompagnant ceux désirant se réorienter professionnellement.

Comment définissez-vous la médiation sociale ?

 


La définition la plus couramment citée est celle-ci « la médiation se définit comme un processus de création et de réparation du lien social et de règlement des conflits de la vie quotidienne, dans lequel un tiers impartial et indépendant tente, à travers l’organisation d’échanges entre les personnes ou les institutions, de les aider à améliorer une relation ou de régler un conflit qui les oppose ».
De manière très concrète, je considère que la médiation est un dispositif complémentaire parmi l’ensemble des moyens pour assurer la tranquillité publique. Les médiateurs, de par le lien de confiance qu’ils tissent avec les populations et tous les acteurs d’un système, services sociaux, police, associations, permettent de fluidifier la chaine de tranquillité.

Comment un dispositif de médiation sociale s’insère-t-il dans une politique de tranquillité publique ?
Tous nos dispositifs de médiation sociale sont construits sur mesure. Chacun de nos partenaires nous fait part de ses besoins et de son organisation existante. Nous construisons ensuite un dispositif qui s’insère dans son fonctionnement afin que celui-ci soit le plus pertinent à la fois pour le personnel de l’organisation mais aussi pour les populations en bénéficiant. Une des clés de réussite de la médiation sociale est, en effet, le partenariat local. Promévil est une association apprenante, lors de nos premières rencontres avec nos donneurs d’ordre, nous prenons le temps de comprendre comment fonctionne l’espace dans lequel nous interviendrons et mettons en place des solutions souples qui permettent de s’adapter au contexte local.

Etes-vous intervenu dans des villes membres du réseau des Villes France ?
Nous ne collaborons pas avec des villes adhérentes, mais nous sommes présents dans des communes ayant de nombreuses similitudes avec celles de votre réseau comme Cergy, Nanterre, Courbevoie, Bagneux ou encore Vanves. Des villes nous renouvellent régulièrement leur confiance, car au-delà de la mise à disposition de moyens, nous pouvons constater des résultats positifs très significatifs.

Le coût d’un dispositif de médiation est-il à la portée de toutes les villes ?
La mise en place d’un dispositif peut se faire en associant les bailleurs sociaux avec la TFPB*, mais aussi les dispositifs « adultes-relais » et Pec**. Mais si la médiation a un coût, elle a surtout un bénéfice important pour la société civile, aussi bien dans ses actions de veille sociale que technique. En 2017 l’association Promévil a mandaté un cabinet spécialisé pour mesurer l’impact financier de la médiation. Il en ressort, que pour un coût d’1 € c’est 13,4 € de bénéfice pour la collectivité, qui constate moins de dégradation, moins d’intervention de la police… Je vous renvoie à sa lecture sur notre site Internet.

www.promevil.org
*Parcours Emplois Compétences – en remplacement des emplois aidés

n°234

14 Nov 2019

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Directeur de la publication
Président : Gil Avérous

Directeur de la publication
Jean-François Debat

Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
Armand Pinoteau, Margaux Beau, Arthur Urban, Anaëlle Chouillard

Secrétariat
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