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Ondes Urbaines

Environnement

Initiative Eco d’eau : Publication d’une étude sur la conciliation entre la rareté de l’eau et le tourisme



Alors que le secteur du tourisme représente 8% du PIB national et 2 millions d’emplois, celui-ci doit relever deux défis écologiques majeurs : le défi carbone mais également le défi de l’eau.
Une étude réalisée par Veolia et Mayane Labs dresse ainsi l’état des lieux de la vulnérabilité hydrique du secteur et recense les principales solutions à envisager pour maintenir durablement la disponibilité de l’eau et l’attractivité touristique des territoires.
Cette étude met d’abord en lumière trois évolutions majeures intervenues ces dernières années dans les pratiques du tourisme en France. Tout d’abord, l’augmentation des consommations en eau par nuitée liée aux nombres d’étoiles des hébergements en Europe. Alors qu’un hôtel classique en Europe représente une consommation de 300 litres d’eau par personne et par nuitée, un hôtel de luxe en Europe représente 1 500 litres d’eau par personne et par nuitée. Un hôtel de luxe 5 étoiles dans le Sud de la France représente, quant à lui, 2 686 litres d’eau par personne et par nuitée. Par ailleurs, le développement des hébergements C-to-C (de particulier à particulier) et du télétravail a modifié les rythmes d’accueil et de vie dans les villes et les villages touristiques. En effet, entre 2018 et 2023, le nombre de nuitées en hébergement C-to-C a augmenté de 78%. Enfin, même si les pics saisonniers de juillet à septembre, calqués notamment sur les vacances scolaires, sont toujours bien présents, ils évoluent peu à peu au profit de séjours plus courts, plus variables et plus étalés sur l’année. Par exemple, en Bretagne, entre 2019 et 2023, la fréquentation touristique a augmenté de plus de 20% au printemps (avril, mai, juin) et de près de 20% sur l’arrière-saison (septembre et octobre), alors qu’elle reste stable l’été, en juillet et août.
Pour « faire face aux nouvelles vulnérabilités », ce document détaille quatre pistes d’actions concrètes pouvant être engagées :
 - Réduire les consommations en eau ;
 - Sensibiliser l’ensemble de la chaîne des acteurs, des hébergeurs aux salariés et aux clients ;
 - Développer la pratique de l’économie circulaire et les solutions alternatives ;
 - Diversifier les activités touristiques hydrodépendantes pour lisser le pic de demande et s’adapter aux aléas de disponibilité en eau.

Télécharger ici l’étude dans son intégralité

n°449

12 Déc 2024




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Directeur de la publication
Gil Avérous

Directeur délégué de la publication
Jean-François Debat

Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
Armand Pinoteau, Margaux Beau, Anaëlle Chouillard

Secrétariat
Anissa Ghaidi