A l’occasion de ses vœux de début d’année, le secrétaire d’Etat en charge des Transports, de la Mer et de la Pêche, Alain Vidalies, a présenté le bilan de deux années de réforme pour renouveler les trains d’équilibre du territoire (TET).
Rappelons qu’en 2014, l’Etat avait fait le constat que les trains d’équilibre du territoire ne répondaient plus de manière satisfaisante aux attentes des voyageurs, autant en termes de dessertes que de qualité de service. Après le lancement de la commission sur l’avenir des TET présidée par Philippe Duron, le Gouvernement a présenté, en juillet 2015, une feuille de route pour donner un nouvel avenir à ces lignes et trouver les meilleures solutions pour leur gouvernance.
Le secrétaire d’Etat en charge des Transports a indiqué que les décisions concernant l’avenir de ces trains étaient désormais prises, « dans une concertation permanente avec tous les acteurs » (sic). Le ministre ajoutant que ces dernières semaines, une série d’accords entre l’Etat et les régions avait été trouvée.
Relance des lignes de jour
Parmi les 24 lignes de jour, seules un quart, soit 6 lignes restent sous la seule autorité de l’Etat et 18 seraient reprises par les régions. Des accords ont été passés avec les régions Normandie, Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France, Occitanie et Centre-Val de Loire.
L’Etat reste l’autorité organisatrice de trois lignes de longue distance, structurantes à l’échelle du territoire national : Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, Paris-Clermont-Ferrand et Bordeaux-Toulouse-Marseille. Compte tenu de leurs spécificités au titre de l’aménagement du territoire, le Gouvernement a aussi décidé de maintenir trois autres lignes sous l’autorité de l’Etat : Nantes-Bordeaux, Toulouse-Hendaye, Nantes-Lyon.
Renouvellement du matériel roulant
D’ici à 2025, l’Etat s’engagerait en outre à investir 3,5 milliards d’euros pour l’acquisition de rames neuves.
Pour les trois lignes structurantes, le Gouvernement va acquérir d’ici à 2025 des rames neuves adaptées aux besoins des voyageurs, pour un montant d’1,2 milliard d’euros. Les trois autres lignes d’aménagement du territoire conservées par l’Etat devraient faire l’objet d’un renouvellement complet de leur matériel par des rames Alstom neuves.
Pour toutes les autres lignes, qui sont reprises par les régions, l’Etat s’est engagé à financer le renouvellement complet du matériel : soit à travers des contributions financières, laissant le choix aux Régions du matériel le mieux adapté, soit à travers la fourniture de rames Alstom neuves.
Offre de nuit subsistante
Parce que les lignes de nuit pèsent sur le déficit des TET et que leur fréquentation est en baisse, le Gouvernement maintient les deux lignes Paris-Briançon et Paris-Rodez / Latour-de-Carol (Ariège), indispensables à ces territoires, à raison d’un seul aller-retour par jour. Le Gouvernement a également décidé de ne plus financer l’exploitation des autres lignes, mais reste à l’écoute de toute offre de reprise.