ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°180 -

Offrir plus de qualité et de bien-vivre grâce à l'habitat


La matinée du 15 juin a ensuite été marquée par le débat sur le rôle de l’amélioration de l’habitat en milieu urbain comme moteur de la revitalisation des centres-villes des villes de taille moyenne. Cette table-ronde a permis d’insister sur la nécessité d’utiliser une contractualisation élargie pour réussir à améliorer la qualité du logement.
Une convention signée reste un acte politique fort
Marc Gricourt, maire de Blois, a rappelé l’historique de la réflexion de la rénovation de son cœur de ville, et l’importance d’une approche capable de s’interroger sur le juste périmètre pour parler du centre-ville, surtout dans un territoire classé au patrimoine mondial de l’Unesco. En effet, le Val de Loire est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis novembre 2000. Le maire de Blois a dit combien la convention signée avec l’État dans le cadre du programme Action Cœur de Ville avait une grande force politique. Il

 

a évoqué aussi le besoin de mettre tous les acteurs autour de la table pour faire évoluer ensemble les territoires. Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d’Albi et présidente de la CA de l'Albigeois, a apprécié de son côté l’approche globale du dispositif qui « laisse décider les maires dans les territoires retenus », dans une démarche non cloisonné, puisque tous les thèmes sont traités en même temps : habitat, commerce, numérique, et mobilité. Elle a exprimé sa préoccupation locale d’attirer une population aux catégories sociales diversifiées dans les centres-villes. Elle s’est dit très attachée aux dispositifs fiscaux d’aide à l’accession à la propriété, et aussi à une démarche évolutive prenant bien en compte aussi les mutations de la ville : « les rue commerçantes d’hier n’ayant pas forcément vocation à rester les mêmes qu’autrefois ».
Le programme n’est pas du « recyclage de fonds existants »
Élisa Vall, Directrice du Département Appui aux Territoires de la Banque des territoires (Groupe CDC), a précisé que les fonds mis à disposition ne sont pas du recyclage, mais bien des moyens nouveaux pour les cinq prochaines années. Plus précisément, l’intervention en fonds propres de la CDC a vocation à soutenir de l’ingénierie et des études préalables, à accompagner les démarches innovantes et l’amorçage de solutions modernes et connectées. De plus, des fonds sont mis à disposition pour garantir la mise en place de sociétés foncières dédiées au commerce et à l’activité économique et des outils d’économie mixte adaptés, et accompagner les projets de développement de ces territoires en investissant aux côtés des acteurs privés. En matière de prêts, l’intervention de la CDC s’incarne aussi à travers des prêts « Rénovation Cœur de Ville » (pouvant représenter 700 millions d’euros).
Faire confiance aux réseaux existants dans les territoires
Jean-Baptiste Dolci, vice-président du groupe Action Logement, a quant à lui précisé l’intérêt pour la réussite du programme du maillage territorial d’Action Logement. En effet, l’organisation de proximité d’Action Logement a été optimisée avec l’installation des comités régionaux et territoriaux, organes paritaires qui représentent le Groupe dans chaque région auprès des acteurs locaux du logement. Avec l’appui opérationnel des nouvelles délégations régionales, ils ont eu pour principales missions de renforcer les liens avec les territoires, de connaître leurs besoins spécifiques pour développer des solutions adaptées. Le vice-président d’Action Logement a enfin exprimé sa confiance dans la capacité des territoires à trouver les solutions locales, et il a encore plaidé pour garder le maximum de souplesse dans le dispositif « Action Cœur de ville ». Action Logement a voulu répondre de façon innovante aux besoins liés au logement, tout particulièrement pour les jeunes de moins de trente ans et les actifs en mobilité.
Se préoccuper en priorité des copropriétés privées dégradées
Pierre Guyard, directeur des relations institutionnelles Engie-Cofely, s’est plus spécifiquement intéressé à la question de la performance énergétique et au rôle de la rénovation dans les centres anciens dégradés, en rappelant les solutions complémentaires comme l’éclairage publique. Il a pointé une défaillance majeure dans ces quartiers dégradés, celle des copropriétés anciennes et non rénovées. Il a ensuite présenté une palette des pistes de solutions possibles, et il lui est apparu important de permettre aux habitants de revenir rapidement dans les centres grâce une remise à niveau de l’habitat dans les zones concernées.

n°180

20 Juin 2018

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