ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°180 -

Donner sa place aux ressources humaines


Le contexte des finances publiques locales exige une maîtrise de la masse salariale (redéploiements, non-remplacement de départs, politiques de mutualisation et d’externalisation) qui entraîne une remise en cause des schémas habituels de l’action publique locale.
A l’heure où est lancé le chantier de modernisation de la FPT, les élus et experts de Villes de France ont débattu des recettes pour entretenir la motivation des agents, directeurs et cadres territoriaux, des manières de s’approprier de nouvelles formes de management, sans générer d’anxiété…
Lors de l’ouverture de cette table ronde, il a été rappelé que Villes de France avait déjà travaillé sur le thème de FPT, lors de ses Rendez-vous de l’Intelligence locale (cf. préconisations issues de son Manifeste : « Bâtir la FPT de demain »).
Un levier significatif
David Marti, maire du Creusot et président de la CU Le Creusot-Montceau, a souligné qu’avec 56% des dépenses de fonctionnement consacrées en moyenne au personnel, les Villes de France disposaient à l’évidence d’un levier significatif. « Des sources d’économies sont possibles sur le temps de travail, sur l’absentéisme, avec des contreparties sur le sens à donner au travail ».
En retrait par rapport aux préconisations du manifeste de Villes de France « Bâtir la FPT de demain », David Marti a précisé ne pas forcément vouloir plus de souplesse par rapport aux outils existants. Les commissions administratives paritaires ou encore les CSHCT constituent des espaces de dialogue suffisants. Le maire du Creusot estime par ailleurs que la souplesse de recrutement de contractuels existe aujourd’hui dans le droit positif.
Pour David Marti, il faut surtout rester très attentif à la reconnaissance des agents et à la valorisation du travail bien fait. Il est nécessaire de donner aussi des perspectives d’évolution aux agents dans leur collectivité.

 


Développer la conduite du changement
Emmanuel Gros, directeur général des services de la ville de Saint-Nazaire, et membre du bureau du SNDGCT, a témoigné pour sa part de l’importance de l’organisation des ressources humaines. « L’organisation RH est un élément fort du dialogue et du travail en équipe. La construction d’un milieu reconnaissant est indispensable pour amener ou ramener la motivation des agents territoriaux ». Un constat cependant, la conduite du changement reste difficile au niveau des collectivités locales, et l’encadrement n’est pas toujours assez bien formé.
Evoquant les prises de position du SNDGCT, Emmanuel Gros a précisé que la plupart des chantiers en cours portaient dans les collectivités locales sur le retour au 1 607 heures légales, et que le SNDGCT était favorable à un assouplissement des conditions de recours au contrat - sous la forme de contrats de mission - pour les agents de catégorie A et B.
Adapter les métiers
Evoquant l’amélioration du bien-être au travail, Philippe Charton, directeur du développement, Sofaxis, estime que l’absentéisme doit rendre humble, et qu’il est nécessaire d’avoir plusieurs lectures des causes de celui-ci.
Au-delà des seuls chiffres et des services concernés, il faut savoir aussi discerner sur les conditions structurelles (âge, durée du temps de travail…) et d’organisation du travail. Afin d’éviter les situations de souffrance dans certains services, une des pistes possibles consiste certainement à adapter les métiers et à les faire évoluer.

n°180

20 Juin 2018

2






Partager sur :



Directeur de la publication
Président : Gil Avérous

Directeur de la publication
Jean-François Debat

Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
Céline Juteau, Armand Pinoteau, Margaux Beau, Arthur Urban

Secrétariat
Anissa Ghaidi