Alors que les élections européennes approchent, Villes de France publie un manifeste de propositions à l’attention des candidats. L’initiative « Réflexions sur l’Europe » du Comité européen des Régions a révélé que les citoyens veulent « un projet européen fondé sur la solidarité, la cohésion et la proximité ». C’est pourquoi les élus de Villes de France ont développé sept propositions permettant de renforcer l’Europe de la proximité. Les candidats aux élections européennes seront également auditionnés afin d’évoquer leur vision de la place des territoires dans l’Union européenne et leurs propositions pour renforcer les liens entre eurodéputés et élus locaux.
7 propositions pour renforcer l’Europe de la proximité
- Parce que l’Europe doit être un projet plus concret, au plus près des réalités du terrain, priorisons les politiques ayant un impact local. Cela doit se traduire par un renforcement de la politique de cohésion ou par l’inclusion systématique d’une dimension locale aux politiques financées (éducation, mobilité, emploi…).
- Parce que nos territoires sont les premiers lieux de déclinaison des politiques européennes par le développement de projets structurants, octroyons un vrai rôle au Comité des régions en appui au Parlement européen. Cela doit se traduire par un pouvoir de blocage sur les mesures affectant nos collectivités. A l’image du Conseil National d’Évaluation des Normes, un avis du Comité des régions inviterait le Parlement à reprendre le texte.
- Parce que les villes de taille moyenne ont particulièrement souffert de phénomènes de dévitalisation, élaborons un plan à destination de ces villes. Cette démarche peut s’inspirer de l’esprit du programme Action Cœur de Ville tout en complétant sur d’autres problématiques comme la santé et l’enseignement supérieur. L’enjeu doit être d’assurer l’équilibre entre grandes villes et espaces ruraux, en s’appuyant sur les relais que sont les villes moyennes. Cela doit se traduire par la mise en place d’un fonds dédié. Il apparaît également nécessaire de créer un partenariat de l’Agenda Urbain Européen consacré au lien urbain-rural afin de lutter contre les inégalités et le sentiment d’abandon de certains territoires.
- Parce que l’Europe doit apparaître moins lointaine et dialoguer davantage avec les territoires, renforçons les liens entre parlementaires européens et élus locaux. Villes de France propose d’organiser à ce titre une rencontre annuelle visant à favoriser les échanges dans une logique gagnant-gagnant pour nos territoires.
- Parce que le changement climatique est l’enjeu majeur de notre époque et que les villes sont le terrain d’action privilégié, impliquons davantage les collectivités dans les politiques en faveur de la transition écologique. Cela doit se traduire par un accompagnement à la rénovation énergétique des logements, aux nouvelles pratiques agricoles et aux mobilités d’avenir. Nos villes ont un rôle d’aménageur urbain central pour la transition notamment avec la problématique de l’étalement urbain et la réhabilitation des friches.
- Parce que l’éducation est un pilier de notre démocratie et de l’égalité des chances, renforçons l’enseignement supérieur de proximité dans les villes moyennes. Il apparaît ainsi indispensable de mettre l’accent sur les villes de taille moyenne dans le programme Erasmus. L’expérience que les jeunes font de l’Europe ne doit pas être réservée aux métropoles. Nos villes sont également pour eux des laboratoires d’apprentissage.
- Parce que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne affectera nos territoires, prévoir des mesures d’accompagnement notamment sur les flux de populations et marchandises, l’activité économique et les programmes de recherche.
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