ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°355 -

L’évolution des pratiques des jardiniers amateurs après la loi Labbé



En septembre 2021, l’association Villes de France, et la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF), avaient lancé une démarche commune pour faire mieux connaître l’enquête nationale « Jardiner autrement » auprès des maires et présidents d’EPCI membres afin de sensibiliser les populations concernées (voir Ondes Urbaines n°310). De nombreux adhérents de notre réseau ont ainsi très largement relayé auprès de leurs habitants un questionnaire dédié s’adressant à toute personne disposant d’un espace de jardinage : balcon, terrasse ou jardin. Ce questionnaire en ligne a permis de récupérer 2118 réponses. En effet, la loi interdit depuis 2019 l’accès aux pesticides de synthèse aux jardiniers amateurs. La SNHF, association regroupant des jardiniers amateurs, des sociétés d’horticulture régionales, des établissements de formation, des entreprises et des collectivités, avait donc lancé une enquête nationale par son pôle « Jardiner Autrement » dont elle livre ici les résultats. Cette enquête, la première du genre, a permis d’identifier les changements

 

de pratiques de jardinage, deux ans après l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse pour les particuliers. Au regard des résultats issus du dépouillement des résultats, le corpus des répondants (avant la loi Labbé) était déjà concerné par les enjeux environnementaux et connaissait les techniques alternatives à l’utilisation des pesticides. L’application de la loi n’a pas eu d’impact sur le changement des pratiques de la majorité des répondants. Parmi ceux qui utilisaient des pesticides avant 2019, seulement 5 % en utilisent toujours. Ces pesticides proviennent pour la majorité de leur stock personnel jusqu’à l’extinction de cette ressource. L’utilisation des pesticides concernait principalement la lutte contre les mauvaises herbes qui reste une des préoccupations principales des jardiniers. La solution apportée par les produits de biocontrôle ne compense pas les besoins des jardiniers, car ces produits sont peu connus et leur application nécessite une certaine connaissance. Parmi les répondants, la majorité d’entre eux est néanmoins satisfaite de l’application de cette loi. L’étude en tire la conclusion qu’il est encore important d’accompagner les jardiniers amateurs dans l’utilisation des produits de biocontrôle, de porter à leur connaissance les solutions existantes aux maladies et ravageurs ainsi que le mode d’application de ces solutions.

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n°355

28 Juil 2022

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