ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°60 -

Publication des chiffres nationaux sur l'eau et l'assainissement


Le 15 octobre 2015, Bertrand Camus, le nouveau président de la Fédération Professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E) et Pascal Le Merrer, le président du cabinet BIPE, ont présenté conjointement la sixième édition  intitulée « Les services publics d’eau et d’assainissement en France ». Pour rappel, la FP2E, fondée en 1938, regroupe la quasi-totalité des entreprises privées assurant la gestion des services d’eau et d’assainissement en France (dont notamment la Saur, Suez environnement et Veolia). Toujours très attendue, cette étude BIPE s’avère précieuse car elle synthétise tous les chiffres concernant l’économie de l’eau en France (issus de sources très éparses). De nombreux thèmes sont abordés : état des ressources en eau, organisation institutionnelle et gouvernance, éléments chiffrés sur l’économie et sur les acteurs du secteur de l’eau, données sociales et mesures de performance des services… Nous revenons ici sur quelques chiffres et thèmes marquants.

Les services publics locaux

Près de 35 000 services ont été recensés en 2012, une multitude qui s’explique par une gestion au niveau communal ou intercommunal. Plus précisément, l’ONEMA a recensé près de 31 000 services publics d’eau et d’assainissement, auxquels viennent s’ajouter 4 100 services d’assainissement non collectif. Par ailleurs, la mise en place de la réglementation sur l’assainissement non collectif engendre la création de nombreux services. En revanche, le nombre de services d’eau potable diminue en raison d’un lent processus de concentration, qui devrait être renforcé par les effets de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015 (dite loi « NOTRe »). En 2011, 69% des services d’eau potable et 77% des services d’assainissement sont gérés en régie, selon le rapport 2014 de l’Observatoire national du SISPEA. Toutefois, comme le rappelle l’étude, ces taux sont très différents si on considère la population desservie : 61% de la population sont desservis par un service d’eau géré dans le cadre d’une délégation de service public, et 53 % de la population sont couverts par un service d’assainissement en gestion déléguée. La régie est davantage présente dans les petites collectivités tandis que la gestion déléguée est majoritaire dans les services desservant des populations supérieures à 1 500 habitants.

L’activité des entreprises de l’eau en France

En 2013, les entreprises de l’eau ont réalisé en France un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros hors taxe dans les services publics d’eau potable et d’assainissement, dont près de 4,9 milliards dans le cadre des délégations de services et 0,4 milliards dans le cadre d’autres prestations de service. Le chiffre d’affaires global serait resté stable entre 2010 et 2013, selon le cabinet BIPE. Le tableau ci-dessous montre la répartition des services par opérateurs en pourcentage de la population desservie.

 

Les  prix de l’eau

Le prix moyen des services d’eau potable et d’assainissement était, selon l’Insee, de 3,54 € TTC/m3 en 2013, ce qui représentait une facturation annuelle de 425 € sur la base d’une consommation de 120 m3. Toutefois, la dépense moyenne effective par ménage était de 327 € TTC, ce qui correspond à un volume moyen de 102 m3 (en prenant pour hypothèse une part fixe de 15% dans la facture annuelle). Compte tenu de la baisse des consommations au cours de la décennie passée, ce dernier volume semble être une référence plus réaliste.  En France, la dépense liée à l’eau et à l’assainissement est en moyenne de 1€ par jour et par famille, pour environ 330 litres délivrés et assainis quotidiennement. Sur la base d’un prix moyen du service d’eau potable estimé en 2012 à 2,00e/m³ TTC pour 120 m³, la disparité géographique en France métropolitaine va de 1,28e/m³ TTC pour le prix le plus bas (Hautes-Alpes) à 2,91e/m³ TTC pour le prix le plus élevé (Aisne), soit une dispersion à la moyenne allant de -35% à +45%. Même constat concernant le service d’assainissement collectif : sur la base d’un prix moyen TTC estimé en 2012 à 1,85e/m³, la disparité géographique va de 0,66e/m³ pour le prix le plus bas (Hautes-Alpes) à 3,25e/m³ pour le prix le plus élevé (Aisne) soit une dispersion à la moyenne allant de -65% à +75% (chiffres SISPEA). La carte ci-dessous montre les différences de prix selon les départements.

Pour lire le dossier de presse

Pour télécharger le rapport intégral (octobre 2015).

 

 

n°60

27 Oct 2015

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