ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°269 -

Villes de France publie son Baromètre des Territoires 2020



Réalisée par l’IFOP en juillet soit à la sortie de la période de confinement marquée par l’essor du télétravail, l’édition 2020 du Baromètre des Territoires de Villes de France, avec le soutien de l’ANCT et la Banque des Territoires, démontre que près d’un quart des actifs habitants des grandes villes (de plus de 100 000 habitants) envisagent de déménager de leur logement actuel (soit 23% de l’échantillon concerné). Ce taux atteint même 36% chez les jeunes actifs des grandes agglomérations de moins de 35 ans. Les résultats ont été présentés par Jérôme Fourquet (Directeur du Département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l’IFOP) à l’occasion des Rencontres Nationales « Action Coeur de Ville » du 8 septembre.

Des territoires ayant la nette préférence des Français
10% des actifs des grandes villes (soit près de 400 000 personnes) ont même tout à fait l’intention de le faire ce qui pourrait se traduire par des mouvements de population conséquents. A la question posée de savoir dans quel type de ville vivre idéalement, les habitants des grandes villes souhaitent habiter en premier lieu en ville moyenne (pour 50% d’entre eux, contre 30 % dans une grande ville, 13% dans une petite ville et seulement 7% dans un territoire rural). De manière générale, ce sondage souligne que la large majorité des Français préfère vivre dans une ville moyenne plutôt que dans une grande métropole (84 % des Français). Ce constat est partagé aussi de manière encore plus forte chez les habitants des villes moyennes (87%), montrant leur fort attachement à leur territoire de vie. Alors que les grandes métropoles ont longtemps bénéficié d’une bonne image auprès des jeunes, il est intéressant de souligner la forte attractivité des villes moyennes auprès des moins de 35 ans qui affirment préférer y vivre plutôt que dans une métropole (82% des Français de moins de 35 ans), ces chiffres pouvant peut être annonciateurs d’un changement de tendance en matière de dynamique démographique territoriale pour la décénnie à venir.

Villes moyennes et changement climatique
Pour l’ensemble des Français interrogés, les villes moyennes sont notamment perçues comme étant les plus aptes à s’adapter aux défis du changement climatique (33%, contre 27% pour les petites villes, 22% pour les territoires ruraux et seulement 18% pour les grandes villes). Les habitants des villes moyennes partagent eux aussi cette conviction de manière encore plus accentuée (43%, contre 24% pour les petites villes, 17% pour les territoires ruraux et 16% pour les grandes villes). Enfin, quand ils évoquent les atouts de leur territoire, les habitants des villes moyennes citent notamment en tête de la liste de leurs satisfactions : la proximité avec la nature, la proximité avec les services et les commerces, et la mobilité (circulation, transports en commun, dessertes routières et autoroutières...).

 



Des attentes fortes et des difficultés à surmonter
Quand on évoque les faiblesses du territoire, les habitants des villes moyennes citent en premier : le coût de la vie qui reste trop élevé, les difficultés économiques rencontrées, et une offre en commerces de proximité limitée. Ainsi, une part conséquente des habitants des villes moyennes témoigne de leur difficulté à trouver un emploi dans leur territoire (37% contre 35% au niveau national). Plus inquiétant, ce taux atteint jusqu’à 53% chez les habitants de villes moyennes âgés de moins de 35 ans. Pour cette raison, l’attente envers les dispositifs publics pour aider les créateurs d’entreprise reste très significative au moment de la mise en place d’un plan de relance de l’activité par le Gouvernement. L’efficacité prêtée à différentes structures pour faciliter la création d’entreprises (accompagnement des jeunes entreprises, établissements d’enseignement supérieur, incubateurs, etc.) est plébiscitée par les habitants des villes bénéficiaires du programme « Action Cœur de Ville ».

Le focus sur la revitalisation des centres-villes
La qualité du cœur de ville est un sujet sensible pour 75 % des Français et 78 % des habitants des villes moyennes. Ce niveau s’accentue dans les territoires concernés : 80% des sondés habitant dans une ville participant au programme « Action Cœur de Ville » affirment être concernés par la qualité de leur centre-ville. Autre enseignement : compte-tenu de sa nature institutionnelle, la notoriété du programme est non négligeable au niveau national puisque près d’un quart des Français (23%) a entendu parler du dispositif à destination de territoires spécifiques, ce taux s’établissant même à 45% auprès des sondés habitant dans une ville labellisée.

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(crédits photo : @Ministère de la Cohésion des Territoires)

n°269

10 Sept 2020

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