ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°142 -

Une rentrée budgétairement très tendue dans les villes et leurs agglomérations


Juillet s’est presque achevé dans l’euphorie, lorsqu’il était question de l’installation de la Conférence nationale des exécutifs et de la promesse d’une «confiance renouvelée» dans le dialogue entre l’État et les représentants des collectivités locales ; le premier bilan que tirent les élus se résume à une grosse déception.
Août s’achève avec de premiers orages, conséquences des décisions budgétaires prises cet été, de façon unilatérale par l’État : il en va ainsi de la révision de la politique des APL, de la fin des contrats aidés, ou encore du rognement des lignes budgétaires prévues pour les centre-bourgs et la politique de la ville (DETR)…
Prises à l’échelle de leur volume budgétaire, ces décisions sont évidemment sans commune mesure avec ce qui nous attend pour ce mois de septembre, avec la présentation par le Gouvernement du prochain projet de loi de finances pour 2018, et la loi de programmation des finances publiques, mais elles ont en tout cas sensiblement altéré la confiance et la qualité de la relation qui nous liaient à l’État.
En dehors des décisions fiscales qui vont impacter les ménages et les entreprises, cette rentrée reste décisive pour l’équilibre des finances de nos collectivités locales, puisque la loi de programmation des finances publiques va justement fixer la trajectoire de réduction de la dépense locale pour le quinquennat, et la loi de finances pour 2018, poursuivre le chantier d’extinction programmée de la taxe d’habitation.
Lors des différents groupes de travaux interministériels que Villes de France continue à investir, je n’ai de cesse de réclamer la prise en compte de la spécificité de la nature de la dépense du secteur public local (du fait de son poids dans l’endettement de la nation, soit 9% du PIB, et de l’importance des dépenses d’entretien et d’équipement dans toutes les agglomérations), et de demander de «limiter avec discernement l’effort qui va être redemandé au bloc local».
Les élus des Villes de France déplorent l’effort, toujours bien réel, qui leur est imposé depuis 2014, et l’effort tendanciel qui concerne par exemple l’évolution des dépenses des organismes de sécurité sociale, dont le poids et l’équilibre restent trop souvent hors de contrôle, et absent du débat avec l’État.

n°142

30 Août 2017

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