Villes de France a rendu public en début d’année les résultats de son Panorama des polices municipales établi auprès de 92 Villes de France de 15 000 à 150 000 habitants. Transmis au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur en postes, ce Panorama a dernièrement suscité une réponse écrite et détaillée du précédent ministre de l’Intérieur en exercice, Matthias Fekl, dans laquelle celui-ci partage largement les nombreux constats qui y sont établis. Ondes urbaines vous dévoile les passages les plus significatifs.
Répondant aux interrogations de Villes de France sur les conditions d’usage des polices municipales, le ministre de l’Intérieur précise que le Gouvernement « ne souhaite pas imposer une doctrine d’emploi nationale, ni un armement obligatoire, qu’il estime contraires au principe de libre administration des collectivités, mais, au contraire, privilégie l’accompagnement des maires dans l’équipement de leurs agents, et veille à une complémentarité des services de police municipale » avec ceux de l’État.
Matthias Fekl ajoute que cette « position d’équilibre » s’est traduite lors des travaux préparatoires de la dernière loi relative à la sécurité publique, par « la volonté de limiter juridiquement les cas d’usage des armes des policiers municipaux à ceux qui correspondent à leurs missions, lesquelles sont différentes de celles des forces de sécurité de l’État ». (…) Le ministre restant « attaché à la diversité des polices municipales et à la proximité qu’elles entretiennent avec la population ».
Matthias Fekl conclut cette missive en indiquant, qu’en « partenariat avec les maires, l’État continuera d’accompagner le développement des polices municipales qu’il considère comme un acteur majeur de la sécurité publique. (…) Et ceci, « en respectant les spécificités inhérentes à ce cadre d’emploi, à savoir, la proximité, l’ancrage territorial, la médiation et le sens du service à la population. »