Le décret authentifiant les chiffres des populations de Métropole et de certaines collectivités d’Outre mer est paru au JO le 31 décembre dernier (décret n° 2008-1477 du 30 décembre 2008). Ce décret pris en référence par près de 350 textes législatifs vient impacter significativement le fonctionnement des villes moyennes et de leurs intercommunalités : nombre de membres des conseils municipaux, cadres d’emplois de la fonction publique territoriale, dotation globale de fonctionnement, élections…
Établi à partir des cinq dernières campagnes de collecte, ce décret officialise donc les populations municipales et totales prises pour l’ensemble des collectivités territoriales au 1er janvier 2006 (année de référence qui correspond au milieu de la période quinquennale de recensement). Ces populations - prises en compte à compter du 1er janvier dernier - évolueront en outre annuellement.
S’il faut attendre encore le 13 janvier prochain, pour connaître au niveau national, les dernières grandes tendances qui seront livrées par l’Insee, la population française (population municipale) se serait donc appréciée de plus de 5 % pour s’établir à 63,2 millions d’habitants depuis le dernier recensement général de 1999.
Au niveau des villes moyennes, cette tendance reste malheureusement moins favorable, puisque pour les 148 villes actuellement adhérentes cette évolution s’établit à + 0,8 %.
On signalera également que le nombre de villes connaissant une baisse de population (81 villes soit 55 % des membres de la FMVM) est plus élevé que celles connaissant une hausse (67 soit 45 % des adhérents) depuis le dernier recensement.
Parmi ces villes, 20 connaissent une baisse inférieure à – 5 % (Bar-le-Duc, Châlons-en-Champagne, Chalon-sur-Saône, Charleville-Mézières, Chaumont, Epernay, Epinal, Fécamp, Le Creusot, Le Puy-en-Velay, Montbéliard, Montceau-les-Mines, Moulins, Nevers, Pointe-à-Pitre, Roanne, Saint-Dizier, Sarreguemines, Vesoul, Vierzon) et 28 connaissent une hausse supérieure à + 5 % (Agde, Agen, Ajaccio, Annemasse, Bastia, Bergerac, Cagnes-sur-Mer, Cayenne, Creil, Dax, Digne-les-Bains, Draguignan, Hyères, Istres, Lannion, Le Tampon, Libourne, Lunel, Martigues, Montélimar, Narbonne, Royan, Saint-Benoît, Saint-Pierre, Saint-Raphaël, Salon-de-Provence, Sète, Villefranche-sur-Saône) ce qui témoigne d’évolutions relativement contrastées. Celles-ci s’inscrivent en outre avec les tendances régionales jusqu’ici observées : accroissement migratoire dynamique dans les régions du littoral, de l’Ouest et du Sud de la France et faible progressions voire recul dans l’Est et le centre de la France.