Après le séminaire exceptionnel de dimanche dernier réuni autour de François Fillon, le gouvernement recomposé prépare les mesures pour lutter contre la crise et parer ses conséquences sur la croissance de l’économie en 2009 et sur l’emploi.
François Fillon va continuer avec sa nouvelle équipe à se mobiliser et accélérer les décisions prises, dans le cadre du plan de relance, et dans celui de la deuxième phase de la révision générale des politiques publiques. Il va aussi préparer la feuille de route donnée par le Président de la République lors de son premier discours devant le congrès. « Il s’agit à la fois de poursuivre les réformes dont notre pays a besoin pour sa modernisation, de conduire une politique sans précédent de réduction de la dépense publique et en même temps un effort exceptionnel d’investissement dans des secteurs d’avenir ».
Toutes les ressources de l’emprunt public devront permettre d’« investir dans les secteurs d’avenir et être affectées à des dépenses clairement identifiées comme porteuses de croissance et d’emplois ». Le Premier Ministre a également indiqué à l’issue de ce séminaire qu’« aucune dépense de fonctionnement ne sera financée par cet emprunt, pas plus que la création d’emplois publics dont nous allons au contraire continuer de réduire le nombre. Il ne s’agit pas non plus d’engager des dépenses classiques d’investissement. Nous n’allons pas solliciter l’épargne des Français pour rénover des bâtiments publics, pour accroître les dépenses sociales ou pour financer les collectivités locales et moins encore pour financer l’absence de réformes ».
Au niveau du calendrier, le Président de la République reçoit aujourd’hui les partenaires sociaux et ouvre avec eux une phase de dialogue sur les priorités stratégiques (comptes sociaux, retraites, chômage…) ; un débat va s’ouvrir avec les commissions parlementaires du Parlement et se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’octobre avec l’organisation de séminaires de travail, avec les ministres concernés. Ces séminaires pourraient avoir comme thématiques : la croissance verte et le développement durable, l’université de demain et l’économie de la connaissance et le capital humain, ou encore la compétitivité de l’économie française.
De ces priorités nationales découleront des projets d’avenir qui devront être des projets ciblés, en petit nombre et structurants. Ces projets devront avoir une rentabilité financière et socio-économique qui soit clairement appréhendable et associeront le plus possible des cofinanceurs externes pour démultiplier les efforts de l’Etat. Les conclusions de ce grand débat seront tirées dans la première quinzaine de novembre. Une loi de finance rectificative ou une loi de programmation au début de 2010 sera adoptée et l’emprunt dédié annoncé par le Président de la République sera lancé.