ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°504 -

Enseignement supérieur et recherche - Les chiffres clés


La troisième édition de « L’état de l’enseignement supérieur et de la recherche » a pour vocation de faire un état des lieux annuel et chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens qu’il met en œuvre et de ses résultats. Financement, ressources humaines, accès au supérieur, réussite, qualification, insertion, vie étudiante, etc. figurent parmi les thèmes abordés par l’ouvrage.

L’université moins attractive
La collectivité nationale a dépensé 24,9 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur en 2008. Cette dépense a été multipliée par 2,4 depuis 1980 (en prix constants). En 2008, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 10 790 euros, soit 35,5 % de plus qu’en 1980. Elle est maintenant équivalente à la dépense moyenne pour un élève de lycée général ou technique (10 700 euros). La part de l’État est prépondérante dans le financement du supérieur, environ 73 % en 2008, celle des ménages s’élevant à 9,6 %.
À la rentrée 2008, un peu plus de 550 000 étudiants ont bénéficié d’une aide financière directe, sous forme de bourse. Au total, l’aide financière et sociale en leur faveur est proche de 5 milliards d’euros, contre 3,5 milliards en 1995 (en euros constants). En consacrant 1,3 % de son PIB en 2006 à l’enseignement supérieur, la France se situe un dixième de point au-dessous de la moyenne (1,4 %) des pays de l’OCDE et se positionne à la 14e place, loin derrière les États-Unis (2,9 %) et le Canada (2,7 %).
Le taux de réussite au baccalauréat continue sa progression et atteint le chiffre de 87,9 % en 2008, soit 519 000 diplômés. La part d’une génération ayant le bac atteint 64 %. La poursuite dans l’enseignement supérieur dépend du bac obtenu. Elle concerne, pour l’année 2008-2009, 23 % des bacheliers professionnels, 75 % des bacheliers technologiques et la quasi-totalité des bacheliers généraux. Ces derniers sont moins attirés qu’il y a 10 ans par les formations universitaires générales : ils sont 54 % à s’y inscrire en 2008 contre 67 % en 1997, tandis que 34 % s’inscrivent dans les filières sélectives (CPGE, IUT, STS). Les CPGE sont composées principalement de bacheliers généraux. Les IUT recrutent deux tiers de bacheliers généraux et un tiers de bacheliers technologiques. Les bacheliers technologiques constituent deux tiers des effectifs des STS. Au total 53 % des jeunes d’une génération accèdent à l’enseignement supérieur.
À la rentrée 2008, les effectifs de l’enseignement supérieur français se stabilisent autour de 2 232 000 étudiants, la hausse du nombre d’étudiants étrangers compensant la baisse de celui des Français, pour qui, depuis la rentrée 2006, l’enseignement supérieur semble moins attractif. Au nombre de 266 000, les étudiants étrangers constituent aujourd’hui 12 % des inscrits contre 7 % en 1998.
La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur se poursuit : plus de la moitié des jeunes de 20 à 24 ans ont accès à l’enseignement supérieur en 2007 contre 34,5 % en 1991. Les taux d’accès ont doublé pour les enfants d’ouvriers et d’employés, même si demeure un écart de 31 points avec les enfants de cadres. Si les diplômes technologiques courts, tels que les BTS et DUT, sont peu sélectifs socialement, l’université et les grandes écoles le sont beaucoup plus : 20 % des enfants de cadres sortent diplômés d’une grande école ou de l’université (bac +5 ou plus) contre 5,5 % des enfants d’ouvriers.

Financement de la recherche
La dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) en France s’élève en 2007 à 38,7 milliards d’euros, ce qui correspond à une multiplication par deux depuis 1981 (en prix constants) et représente 2,04 % du PIB. La France se situe au 4e rang parmi les 5 pays les plus importants de l’OCDE derrière le Japon (3,44 % du PIB), les États-Unis (2,68 %) et l’Allemagne (2,54 %). En 2008, la DIRD connaîtrait une croissance en volume de 1,8 % pour atteindre 39,4 milliards d’euros. L’effort de recherche est surtout le fait des entreprises qui, en 2007, exécutent 63 % des travaux de R&D réalisés sur le territoire national et financent 55 % de ces travaux. La dépense intérieure de recherche du secteur public s’élève à 14,2 milliards d’euros en 2007 et est effectuée essentiellement par les organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur.         

n°504

31 Mars 2010

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