Les résultats de la 2e édition de l'enquête commune d'insertion professionnelle des diplômés de l’université sont désormais connus. Réalisée entre décembre 2010 et avril 2011, l’enquête a porté sur 89 000 jeunes ayant obtenu en 2008 un diplôme de DUT, de licence professionnelle ou de master. Il s’agit d'évaluer la situation professionnelle, 30 mois après l'obtention du diplôme, des diplômés français issus de la formation initiale, entrés immédiatement et durablement sur le marché de l'emploi.

82 universités (sur 83) ont répondu. Le taux global de réponses exploitables est passé de 64,3 % à 69,6 % « marquant ainsi un intérêt croissant de l'ensemble des acteurs pour cette problématique de l'insertion et une véritable révolution des mentalités » a souligné Laurent Wauquiez, lors de la conférence de presse de présentation des résultats.

Pour éclairer au mieux l'ensemble des acteurs concernés (communauté universitaire, étudiants, famille…) les résultats, qui sont en ligne sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur, sont disponibles par discipline dans chaque université et présentent un large choix d'indicateurs sur le fond (taux d'emploi, proportion d'emplois stables, de temps-plein…) comme sur la méthode (taux de réponse, poids numérique des disciplines).

Toutes disciplines confondues, le taux d'emploi moyen des diplômés 2008 de master est de 91 % (91,4 % en 2010). Près de quatre diplômés de master sur dix poursuivent leurs études. Le taux d'emploi moyen par domaine est de 87 % pour les diplômés de master de lettres, langues et arts ; de 90 % pour ceux issus de master de sciences humaines et sociales (SHS) ; de 92 % en sciences, techniques et santé (STS) ; et de 93 % en droit-économie-gestion. 89 % des diplômés de master occupent un emploi de cadre ou de profession intermédiaire. Une proportion stable.

74 % des diplômés occupent un emploi stable (77 % en 2010). « La crise a pu jouer sur la baisse légère de la proportion d'emplois stables » a avancé Laurent Wauquiez pour qui « cette baisse de 3 points s'explique aux deux tiers par la baisse des recrutements en CDI, et par la baisse des recrutements dans la fonction publique, pour le tiers restant ». Les deux-tiers des diplômés de master en emploi sont employés par une entreprise privée.

Si l'emploi à temps plein est la règle, des différences subsistent entre disciplines : 16 % des diplômés de SHS travaillent à temps partiel contre 2 % des diplômés de droit-économie-gestion.

Le taux d'insertion des diplômés de licences professionnelles reste stable et s’élève à 92 %. Près de trois licenciés sur dix poursuivent leurs études après l'obtention du diplôme.

Le taux d’insertion moyen des diplômés de licence professionnelle en 2008 est de 92 %. Plus précisément, il est de 85 % en lettres, langues et art, de 89 % en SHS, de 92 % en STS et de 92 % en droit-économie-gestion. Concernant les caractéristiques des emplois occupés par ces diplômés, 76 % ont un poste de cadre ou de profession intermédiaire, 81 % ont un emploi stable et 97 % un temps plein.

Même stabilité s’agissant du taux d'insertion des étudiants ayant obtenu leur DUT qui atteint 91 %. Plus de huit titulaires d'un DUT sur dix continuent leurs études après avoir obtenu le diplôme, souvent vers des filières présentant de bonnes performances en matière d’insertion (licence professionnelle ou grande école). Le taux d'emploi est de 86 % en SHS et de 91 % en droit-économie-gestion et STS.

S’agissant des caractéristiques des emplois des diplômés d’IUT, 59 % occupent un poste de cadre ou de profession intermédiaire. 73 % ont un emploi stable et 93 % sont à temps plein.

Au titre des nouveautés, un indicateur sur la mobilité des diplômés a été introduit à l'occasion de cette 2e enquête. Il ressort que près de 44 % des diplômés de master trouvent un emploi en dehors de leur région d'origine, le taux s’élève respectivement à 30 % et 38 % pour les diplômés de DUT et de licence professionnelle.

La région Ile-de-France accueille à elle seule 30 % des diplômés de master en emploi ayant quitté la région de leur université. La mobilité varie sensiblement d’une région à l’autre : elle est très faible dans le Nord-Pas-de-Calais où seulement 41 % des diplômés de master en emploi ont quitté leur région d’origine, très élevée en Poitou-Charentes où c’est le cas des trois quart d’entre eux.