Face aux inégalités persistantes dans l'accès aux formations et à l'angoisse suscitée par Parcoursup, la ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, en déplacement au lycée Joséphine Baker à Hanches en Eure-et-Loir, a présenté ce mercredi 4 juin un plan national pour repenser l'orientation des élèves, du collège jusqu'à l'enseignement supérieur. Ce plan intervient alors que la Défenseure des droits a rendu le 3 juin un rapport pointant un système d'orientation « peu lisible, morcelé et inégalitaire » et appelant à une prise de conscience collective pour faire de l'orientation un véritable levier d'émancipation.
Dès la rentrée 2025, les élèves de la 5ème à la terminale bénéficieront de quatre demi-journées annuelles dédiées à l'orientation avec un programme de compétences à acquérir. L'objectif est d'aider les jeunes à mieux se connaître et à explorer les métiers qui pourraient les intéresser. Parallèlement, 30 000 professeurs principaux de 3ème recevront une formation spécifique à l'automne pour mieux accompagner leurs élèves dans ce processus.
Pour les bacheliers indécis, le gouvernement souhaite développer les années de propédeutique pluridisciplinaire à l'université, passant de 22 universités proposant actuellement ce dispositif à 45 d'ici 2027.
Concernant les bacheliers professionnels, une expérimentation est prévue pour permettre de réaliser un BTS en trois ans, incluant une année préparatoire pour renforcer les compétences avant la poursuite d'études. Ce dispositif sera mis en place dans au moins un lycée par académie à la rentrée 2026.
Le gouvernement souhaite également encourager l'année de césure post-bac, une pratique répandue dans d'autres pays et qui permet aux jeunes de s'engager dans un service civique, une activité associative ou de voyager. Actuellement, seuls 9 000 lycéens en France choisissent cette option.