Les maladies cardiovasculaires en France, un enjeu majeur de santé publique marqué par des inégalités persistantes

Le Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire (BEH) publié par Santé publique France le 3 mars 2025 actualise les indicateurs de surveillance de la santé cardiovasculaire et offre une vision exhaustive des maladies cardio-neurovasculaires et de leurs facteurs de risque pour l’année 2022.​
En 2022, les maladies cardiovasculaires ont été responsables de 140 000 décès, se positionnant ainsi comme la deuxième cause de mortalité après les cancers. Elles ont également entraîné plus d'un million d'hospitalisations chez les adultes.
En outre, le rapport met en lumière de fortes disparités sociales et géographiques. Les populations résidant dans des zones socio-économiquement défavorisées présentent des taux d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque 1,6 fois supérieurs à ceux des zones plus aisées. Ces inégalités reflètent une distribution inégale des facteurs de risque et de l'accès aux soins.​
L'hypertension artérielle touche environ 17 millions de personnes en France, dont plus de 6 millions ignorent leur condition. Cette méconnaissance entrave la mise en place de mesures préventives efficaces. De plus, des taux élevés de cholestérol dès le jeune âge augmentent le risque d'infarctus ou d'accident vasculaire cérébral à l'âge adulte, soulignant l'importance d'une surveillance précoce.
Face à ces constats, il est impératif d'intensifier les actions de prévention, notamment en sensibilisant la population aux facteurs de risque modifiables tels que le tabagisme, la sédentarité et une alimentation déséquilibrée. Parallèlement, l’amélioration de l'accès aux soins et la promotion des parcours de santé adaptés sont essentiels pour réduire l'impact des maladies cardiovasculaires et les inégalités associées.​