" Tout le monde doit balayer devant sa porte : l'État, l'Education nationale et les collectivités locales ", a déclaré Gabriel Attal. Le 30 avril 2024, un rapport sur les dangers de " l'hyperconnexion subie " des jeunes a été remis à Emmanuel Macron.
De la " pause numérique au collège ", comme le préconise Nicole Belloubet, Ministre de l'Education Nationale, à l'interdiction des écrans en élémentaire, en passant par un meilleur encadrement des outils numériques éducatifs, le gouvernement a un mois pour trancher et agir sur certaines politiques publiques.
Ce rapport préconise notamment l’interdiction des écrans pour les plus jeunes et leur encadrement pour les adolescents afin de les restreindre à un objectif pédagogique. Par exemple, l’intelligence artificielle est utilisée pour faire de la remédiation scolaire. De même, à la rentrée scolaire 2020, 80% des élèves du second degré et 20% des élèves du premier degré ainsi que leurs parents et leurs enseignants bénéficiaient d'un espace numérique de travail (ENT). Ces derniers ont été déployés grâce à des partenariats entre les académies et les collectivités territoriales.
Dans son rapport, la commission déconseille, entre autres, l'équipement individuel en élémentaire et appelle à un encadrement du déploiement d'outils à vocation pédagogique. Les experts souhaitent également l'interdiction des ordinateurs et téléviseurs dans les crèches et les classes maternelles et appellent à des "actions renforcées" auprès des assistantes maternelles.
La ministre de l'Éducation Nationale a défendu l'idée d'une " pause numérique au collège ", à l’occasion de laquelle les élèves laisseraient leurs téléphones portables à l'entrée de l'établissement afin de prévenir toute circulation indésirable des téléphones.
Outre les effets néfastes sur le sommeil, la sédentarité, les mauvaises postures et la myopie, les experts identifient les écrans, en particulier les réseaux sociaux, comme des " facteurs de risque " de dépression ou d'anxiété pour les enfants ayant une " vulnérabilité préexistante ". Ils soulignent également le niveau préoccupant d'exposition des enfants à des contenus pornographiques et violents. Ainsi, ils suggèrent, par exemple, de limiter l'accès aux réseaux sociaux sur les smartphones aux enfants à partir de 13 ans, puis de permettre cet accès à partir de 15 ans seulement, en privilégiant des plateformes " éthiques ".