Elisabeth Borne a reçu aujourd’hui les représentants des associations d’élus locaux pour évoquer la situation des territoires et l’Agenda du Gouvernement concernant les Collectivités Locales.
Gil Avérous, Président de Villes de France, a salué la volonté de concertation du Gouvernement et le lancement de l’Agenda Territorial qui permettra de travailler ensemble sur de nombreux sujets comme le statut de l’élu, la transition écologique, les mobilité, l’évolution de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) ou la décentralisation du logement. Il a néanmoins appelé à une meilleure lisibilité et organisation des différentes réunions de concertation qui se tiennent en ce moment pour qu’elles soient opérationnelles.
Le Président de Villes de France a expliqué que les Français connaissent des difficultés importantes, liées au recul du pouvoir d’achat, à l’accès aux soins, à la fragilité du commerce de cœur de ville ou encore à l’accès aux services publics, notamment à cause de la dématérialisation qui exclut une partie de la population peu ou pas à l’aise avec l’outil informatique.
Nos collectivités sont également frappées par l’inflation et les budgets sont particulièrement contraints entre réduction des dépenses et impératif de maintenir des services publics de qualité et d’investir, notamment pour réduire la consommation d’énergie. Pour Villes de France, il faut changer de méthode et faire véritablement confiance aux élus pour mettre en place les politiques publiques.
Dans nos villes et nos territoires, les élus locaux portent déjà nombre de ces politiques avec succès au plus près des habitants. L’exemple du Programme “Action Cœur de Ville” où l’État travaille avec les Maires, qui pilotent des plans d’action de redynamisation du commerce de centre-ville déclinés localement, en est le meilleur témoin. Il faut s’appuyer ainsi sur eux et créer un partenariat pragmatique pour mettre en place les orientations nouvelles décidées par le Gouvernement.
Pour ce faire, les élus des villes de France demandent la définition d’une stratégie des politiques publiques claire, une véritable autonomie financière, un financement assuré des projets sur plusieurs années, un renforcement du couple « Maire – Préfet », avec un Préfet qui sera un interlocuteur de proximité qui pourra engager la parole de l’État et aura donc autorité sur les différentes agences de l’État.
Laissons les Maires et les Présidents d’agglomération animer leur politique locale au plus près de leurs habitants par la différenciation et l’expérimentation pour répondre aux besoins de leurs territoires. Ils pourront ainsi relever, en poursuivant la mise en place de solutions locales, les défis qui se présentent à notre pays comme la transition écologique, l’amélioration de la qualité de vie dans les quartiers politique de la ville ou la ré-industrialisation, qui passera nécessairement par les villes moyennes et leurs agglomérations.

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