ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°114 -

Observatoire des finances de Villes de France et intercommunalités - Parution du Tome 3


Dans le cadre de son Observatoire des Finances et de la Fiscalité - réalisé en partenariat avec - Caisse d’Épargne, Villes de France poursuit l'analyse des évolutions de la situation financière, de la fiscalité locale, et des dotations de l'État, de ses membres, villes généralement centre de leur agglomération, ainsi que de leurs EPCI d’appartenance.
Des dernières analyses budgétaires (opérées de manière consolidée auprès des 150 villes adhérentes à Villes de France et de leurs 142 EPCI d’appartenance), en 2015, la dégradation tendancielle des ratios financiers usuels que l’on constatait jusqu’en 2014, en raison du maintien de fortes tensions sur la section fonctionnement, s’est inversée.
Ainsi, les recettes de fonctionnement (28,3 milliards d’euros en 2015) ont crû de 1% pour les villes de 15 000 à 100 000 habitants (0,6% pour les seules Villes de France) par rapport à 2014.
Efforts de gestion
Les dépenses de fonctionnement (25 milliards d’euros en 2015), ont par contre été en recul de -0,5% que cela soit pour les Villes de France (150 villes) ou pour l’ensemble des villes de 15 000 à 100 000 habitants.
Cette situation exceptionnelle de recul des dépenses courantes de fonctionnement (favorisée par une inflation nulle, une absence d’indexation de la valeur de point d’indice des fonctionnaires territoriaux, un recul des prix de l’énergie ainsi que, des taux d’intérêts historiquement faibles et, ici ou là, quelques transferts de charges aux EPCI) et de progression ralentie des ressources de fonctionnement (que soutenait cependant le coefficient d‘actualisation des valeurs locatives de 0,9%, et des effets de hausse des taux d’imposition en année post électorale) explique l’amélioration de l’épargne brute des Villes de France et de l’ensemble des villes de 15 000 à 100 000 de près de 45 %.
Investissement en recul dans les villes
En 2014, un ajustement en baisse très sensible des dépenses d’investissement (hors dette) avait été constaté (de l‘ordre de 13 à 15 % selon les situations locales). Logique en début de mandature, ce recul pouvait s’expliquer

 

notamment au regard de 2013, année qui concluait un mandat d’investissement soutenu. Malheureusement celui-ci se prolonge, puisque le niveau des dépenses d’investissement réalisées en 2015 est lui-même en recul par rapport à 2014 de près de 11%.
Progression de l’épargne brute, réduction des investissements à financer, légère décrue du recours à l’emprunt malgré un contexte favorable de taux d’intérêts ont finalement conduit à une progression de près de 1 milliard d’euros des réserves des villes (dont 262 M€ pour les Villes de France) dont on observera attentivement en 2016 s’il s’est agit d’une encaisse de précaution, ou si un mouvement durable de recul des investissements, va s’accompagner d’un désendettement conséquent des villes.
Télécharger le Tome 3 de l’Observatoire des finances des Villes et EPCI

n°114

11 Jan 2017

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