Dans un document communiqué aux associations d’élus, la DGFiP vient d’établir un point de situation financière des collectivités locales au 30 septembre 2024 comparée au 30 septembre 2023.
L’épargne brute (EB ou capacité d’autofinancement brute) des collectivités locales et de leurs groupements s’établit au 30 septembre 2024 à 15,1 milliards d’euros, en baisse de -16,5% par rapport à 2023 à la même date (18,1 milliards d’euros). Une tendance similaire est observée pour l’épargne nette (ou CAF nette), en baisse de -36,4% sur un an (5,4 mds€ au 30/09/24 versus 8,5 Md€ au 30/09/23).
Cette baisse résulte :
- de la progression des dépenses réelles de fonctionnement (+5,6%, soit +7,6 Mds€)
Est notamment constatée la forte croissance des frais de personnel (+5,4% soit +2,9 Mds€), des achats et charges externes (+11% soit +2,5 mds€), des subventions (+3,5% soit 0,4 Md€) et des charges financières (+22,5% soit 0,4 Md€), ainsi que des frais de séjour (+9% soit 0,9 Md€) et des aides à la personne (+3,8% soit 0,6 Md€) versés par les départements et les collectivités territoriales uniques d’Outre-Mer.
- supérieure à celle des recettes réelles de fonctionnement (+3%, soit +4,6 Mds€)
Les produits des impôts et taxes est en hausse (+1,6% soit +1,7 Md€), avec une progression des fractions de TVA sur un an (+4,3% soit +1,5 Md€). Les concours de l’Etat et de la CNSA augmentent (+2,7% soit +0,8 Md€).
Le niveau de trésorerie des collectivités locales (compte au trésor) s’établit à 46,4 Mds€ versus 52,8 Mds€ en comparaison avec l’année dernière.
En matière d’investissement, les dépenses d’équipement restent dynamiques (32,7 Mds€, soit +13% sur un an, par rapport à 2023).
Derrière ces moyennes d’ensemble, les situations restent naturellement très disparates selon les strates, ainsi l’épargne brute est en baisse de -6,3% et se situe à 9 milliards d’euros pour le bloc communal, mais affiche une hausse de +14,3% pour l’ensemble des communes de moins de 3 500 habitants.