Dans un communiqué publié le 21 octobre, la Coordination des Employeurs Territoriaux, dont fait partie Villes de France, exprime sa « stupéfaction » face à l’intention affichée du gouvernement d’augmenter de 4 points la cotisation employeur à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL).
En effet, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 prévoit l’augmentation de 12 points à l’horizon 2027 des cotisations des employeurs territoriaux et hospitaliers au régime de retraite de leurs agents. Cette hausse de 4 points de la cotisation employeur en 2025 coûtera 1,3 milliard d’euros aux collectivités l’an prochain. Si le projet d’une hausse similaire tous les ans jusqu’en 2027 venait à s’appliquer, « ce seront 5 milliards d’euros supplémentaires par an pour les collectivités territoriales à partir de 2027, alors même que ces dernières sont sommées de réduire leurs dépenses de fonctionnement en contribution au redressement des finances publiques ».
Par ailleurs, dans ce communiqué, la Coordination des Employeurs Territoriaux rappelle que « l’une des causes majeures du déficit de la caisse est qu’elle compense depuis 50 ans le déficit des autres caisses de retraite au titre de la compensation démographique ».
Face à cette « brutale décision », la Coordination des Employeurs Territoriaux « tire la sonnette d’alarme sur la mise en péril des finances publiques locales, sur le risque d’insolvabilité de certaines collectivités territoriales au détriment de la réponse aux besoins de la population et des investissements pour l’avenir de notre pays ».
Pour finir, la CET appelle à une « remise à plat globale et sérieuse » du système de retraite et demande explicitement à être associée à ce travail.
Retrouvez ici le communiqué de presse dans son intégralité