D’après le dernier bilan démographique diffusé par l’Insee, au 1er janvier 2021, la population en France s'élève à 67,4 millions d'habitants. L'année 2020 a été particulièrement marquée par une augmentation du nombre de décès, une baisse de l'espérance de vie (inédite depuis 1945), et un recul des naissances et des mariages.
En France, la population a augmenté de 0,3% en 2020, cette progression étant due pour moitié au solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès). En 2020, ce solde a fortement baissé à cause de la hausse du nombre de décès directement liés à la Covid-19. Selon les chiffres de l'Insee, ce solde est de 82 000 personnes en 2020. Il était de plus de 140 000 personnes en 2019.
Augmentation des décès
En 2020, il y a eu 658 000 décès en France (+7,3% par rapport à 2019), avec une hausse marquée au printemps et en fin d'année en lien avec l'épidémie de la Covid-19. Cette augmentation des décès a touché notamment les personnes de 65 ans ou plus.
Dans le même temps, l'espérance de vie à la naissance a baissé de :
- 0,4 an pour les femmes (soit une baisse de plus d’un trimestre) ;
- 0,5 an pour les hommes (soit une baisse de 6 mois).
Ce recul est plus fort qu'en 2015, année pendant laquelle le pays avait subi une forte grippe hivernale. Désormais, l'espérance de vie à la naissance s'établit à 85,2 ans pour les femmes et à 79,2 ans pour les hommes.
Moins de naissances et moins de mariages
Par ailleurs, l'Insee note la confirmation d'une tendance à la baisse de la natalité depuis 2015 avec la naissance, en 2020, de 740 000 bébés (il y avait eu 753 000 naissances en 2019). L'indice conjoncturel de fécondité continue de baisser avec 1,84 enfant par femme en 2020 (contre 1,86 en 2019).
Quant aux mariages, ils sont en très net recul avec 148 000 mariages célébrés en 2020 (144 000 entre personnes de sexe différent et 4 000 entre personnes de même sexe). Ces chiffres représentent une baisse de 34,1% par rapport à 2019. Cette baisse est à mettre en rapport avec l'épidémie. En effet, au moment du confinement du printemps, les célébrations de mariage avaient été interdites. Et lorsque les célébrations ont été à nouveau autorisées, le nombre de convives était limité. Par conséquent, de nombreux projets de mariages ont été annulés ou repoussés. Enfin, pour les pactes civils de solidarité (Pacs), leur nombre s'établit en 2019 à 196 000 (soit 13 000 Pacs en moins par rapport à 2018).