Villes de France a été destinataire cet été d’un projet d’instruction concernant la « mise en œuvre d’un dialogue renforcé entre l’Etat et les maires dans le domaine de la prévention de la radicalisation violente ». L’objet de cette instruction est de proposer un modèle de charte de confidentialité pour l'échange d'informations en la matière. Cette charte devrait être présentée dans les semaines à venir par les préfets aux maires, en lien avec les services compétents de la DDSP et les services du procureur de la République.
Comme l’a rappelé le Président de la République, cette politique de prévention de la radicalisation repose sur la mobilisation de tous pour parvenir à mieux déceler les signaux faibles de radicalisation. De ce point de vue, elle nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs de l’Etat mais également de ceux qui constituent les principaux capteurs de terrain, les collectivités territoriales et les membres de la société civile.
Il s’agit également d’assurer la prise en charge la plus adaptée des individus déjà suivis pour radicalisation, l’action des services de police ou de gendarmerie devant, selon les profils d’individus, être complétée par celle des collectivités, et notamment des services municipaux et des services sociaux des conseils départementaux.
Il est à noter que le renforcement de ces échanges d'information ne devrait cependant pas conduire à systématiser la transmission d’informations nominatives confidentielles pour l’ensemble des suivis opérés par les services de police, de gendarmerie ou de renseignement, afin de ne pas perturber les enquêtes judiciaires en cours, d’éviter de nuire à la confidentialité des actions de renseignement, ou de ne pas stigmatiser les individus signalés.