ONDES
URBAINES

Ondes urbaines n°185 -

Une étude sur la mobilité résidentielle dans les quartiers de la politique de la ville


Jean-François Cordet, président de l’ONPV, a remis, en juillet dernier, le « Troisième rapport de l’Observatoire national de la politique de la ville 2017 » au ministre de la Cohésion des territoires. Il a été créé par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014, qui lui confère un rôle majeur pour la connaissance des quartiers prioritaires de la politique de la ville. L’Observatoire est composé de 47 membres, dont la liste est établie par décret. L’association Villes de France y est représentée depuis sa création par son président délégué, Jean-François Debat. Ce rapport thématique annuel fait apparaître que les quartiers prioritaires, où le logement social joue un rôle déterminant, peuvent servir de « tremplin » à une partie des habitants.
Une impressionnante compilation
Cette édition se décline en deux parties : outre les sept études consacrées à la mobilité résidentielle des habitants, elle compile 42 fiches thématiques. Celles-ci s’intéressent aux parcours scolaires des collégiens et lycéens des quartiers prioritaires, au vieillissement de la population, aux revenus, à la perception des conditions de vie, au transport quotidien, à la délinquance, aux clauses d’insertion des programmes de renouvellement urbain, à l’emploi, aux jeunes sur le marché du travail ou, encore, à la place des associations dans les quartiers prioritaires… Ces études sont réalisées conjointement par l’Insee, le CGET, la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance, le Laboratoire aménagement économie transport, l’Agence d’urbanisme de l’aire métropolitaine lyonnaise et l’Agence d’urbanisme de la région grenobloise.
Quelques chiffres
Les taux de mobilité résidentielle sont comparables entre les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et les autres quartiers de l’unité urbaine. Parmi les chiffres clés à retenir : un résident des QPV sur dix déménage chaque année ; six ménages mobiles sur dix déménagent hors du quartier prioritaire (3 déménagent dans le même QPV et 1 dans un autre QPV) ; et les habitants des QPV déménagent moins loin, dans un rayon de 2,2 km en moyenne, contre 4 km pour les habitants du reste de l’agglomération. Enfin, les principales raisons pour lesquelles ils souhaitent déménager sont la taille du logement, souvent trop petit (44 %), et le sentiment d’insécurité (22 %). Les nouveaux habitants des quartiers prioritaires sont généralement plus pauvres et plus jeunes que les résidents et les partants : 31 % des nouveaux arrivants sont bénéficiaires du RSA, contre 27 % des partants ; le revenu mensuel moyen des arrivants est de 948 € contre 1 060 € pour les partants. Au contraire, les individus qui déménagent des quartiers prioritaires sont plutôt jeunes, ont une bonne situation financière et étaient insatisfaits de leur logement précédent (trop petit).
En savoir plus
Le site de l’ONPV
Lire l’intégralité du rapport (266 pages)

n°185

05 Sept 2018

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Directeur de la publication
Président : Gil Avérous

Directeur de la publication
Jean-François Debat

Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
Armand Pinoteau, Margaux Beau, Arthur Urban, Anaëlle Chouillard

Secrétariat
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