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Institutions

Congrès de Versailles : des incertitudes à lever sur les collectivités territoriales


Pour la seconde fois depuis son élection, le Président de la République, Emmanuel Macron, est intervenu devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, pour évoquer les grandes lignes de son action passée et les projets pour l’avenir.
Sur un plan institutionnel il a d’ailleurs souligné qu’il renouvellerait chaque année cet exercice, et que le Gouvernement allait procéder à l’ajout d’un amendement au projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace, pour le permettre chaque année, mais aussi pour laisser la possibilité au chef de l’Etat de rester écouter les parlementaires après son discours et leur répondre.
Rappelant les « chantiers d’une ampleur jamais vue » (comme la réforme du droit du travail, ou encore celle du ferroviaire), le Président a estimé que la France devait être plus forte pour être plus juste.
Outre la poursuite d’une politique en faveur des entreprises qui créent la richesse, le Président a donc annoncé la mise en place à la rentrée de plusieurs chantiers tels que le plan de lutte contre la pauvreté, qui sera mis en œuvre en 2019, ou encore la présentation à l’automne d’une transformation « en profondeur » de l’organisation des soins. Cette dernière réforme a pour but de répondre aux nouveaux risques, aux nouvelles pathologies, aux transformations de notre santé dans une société qui vieillit et où les maladies chroniques sont beaucoup plus nombreuses. Emmanuel Macron a également confirmé vouloir une nouvelle organisation de l’islam en France, et indiqué qu’à l’automne serait donné à l’islam « un cadre et des règles garantissant qu’il s’exercera partout de manière conforme aux lois de la République ».
Le président de la République a souligné que les collectivités seraient toujours associées au redressement des finances publiques, mais moins que ce qui est prévu pour l’Etat, et toujours mises à contribution avec des réformes telles que l’obligation de scolarisation dès 3 ans ou encore le dédoublement des classes situées en REP ou REP+. Pour le chef de l’Etat, cette réforme constitutionnelle sera celle d’une décentralisation de projets, avec « une liberté des collectivités territoriales appelées à mieux explorer leurs atouts, leurs spécificités, et en permettant une véritable différenciation ».

n°183

11 Juil 2018




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Rédacteur en chef
Guillaume Ségala

Rédaction
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