ONDES
URBAINES

Ondes moyennes n°480 -

Groupe La Poste - Une délégation de la FMVM rencontre le Président de La Poste


Le Président de La Poste, Jean-Paul Bailly, a reçu ce mercredi 23 septembre une délégation de la FMVM, composée de Bruno Bourg-Broc, président de la FMVM et député-maire de Châlons-en-Champagne, Raymond Couderc, sénateur-maire de Béziers, Bernard Poignant, maire de Quimper, et Jacques Remiller, député-maire de Vienne.

Société anonyme et service public
La privatisation de La Poste n’est, selon Jean-Paul Bailly, pas à l’ordre du jour, mais les 2,7 milliards d’euros dont l’opérateur a besoin, dans la perspective de l’ouverture totale à la concurrence du secteur postal européen prévue au 1er janvier 2011, nécessite le changement de statut. Juridiquement, la Caisse des dépôts et consignations (qui doit verser 1,5 milliard d’euros aux côtés de l’Etat qui déboursera 1,2 milliard) ne peut pas rentrer dans un établissement public industriel et commercial. Le changement de statut en société anonyme est donc nécessaire. « Toutes les postes en Europe, à l’exception du Luxembourg, sont des sociétés anonymes » a rappelé M. Bailly, avant d’insister sur le fait que le statut de société anonyme n’est pas contradictoire avec la conduite d’un service public.

La crise structurelle du courrier
La Poste est un groupe « multimétiers » qui compte quatre activités différentes : le Courrier, le Colis-express, l’Enseigne, et la Banque Postale. L’activité Colis express, qui subit une crise conjoncturelle, constitue selon Jean-Paul Bailly un atout sur le long terme. Mais c’est l’activité de services financiers qui se renforce le plus, grâce à la Banque Postale qui deviendra à partir de la fin de l’année 2010, une banque de détail pour les particuliers à part entière.
A la différence des autres secteurs du Groupe, l’activité Courrier souffre d’une perte très largement structurelle, notamment à cause de la dématérialisation des échanges, et de la volonté des entreprises (qui concentrent 90% du courrier) de réduire les coûts inhérents au courrier de gestion. La baisse d’activité est en moyenne de 6% concernant les activités courriers dans les pays industrialisés, et de 13% aux Etats-Unis. La prévision, à l’horizon 2015, est de 30% de baisse, a estimé le président de La Poste.
Concernant l’exigence de 85% de courrier livré à J+1, Jean-Paul Bailly a assuré qu’elle était largement satisfaite, mais a cependant affirmé que le réseau national de transports est de plus en plus contraint par la vitesse limitée sur les autoroutes et la baisse du nombre de créneaux sur les avions, ce qui oblige parfois les services postaux à avancer l’heure de levée. Il a donc plaidé pour un objectif de 95% du courrier livré à J+1 au niveau local, et 97% du courrier livré à J+2 au niveau national. Cet assouplissement permettrait selon lui une nette amélioration à différents égards, notamment du point de vue économique et écologique.
Enfin, M. Bailly a assuré que la suppression de la distribution du courrier le samedi n’était « pas à l’ordre du jour ».

« Les villes moyennes sont notre jardin »
Interrogé sur l’avenir des bureaux de poste en milieu rural, M. Bailly a assuré que le Groupe La Poste avait opté pour une politique de « transformation ». C’est à dire que les bureaux fermés sont en réalité transformés en
« points Poste » dans les mairies ou chez les commerçants. Du fait d’horaires d’ouvertures plus larges, ces transformations reçoivent, selon lui, un taux de satisfaction supérieur à 90%.

« Les villes moyennes sont notre jardin » a-t-il ajouté, arguant que les types de difficultés rencontrées en milieu rural, ou dans les grandes villes (files d’attentes dans les bureaux de poste, présence dans le zones urbaines sensibles…), ne concerne que rarement les villes moyennes.

n°480

01 Oct 2009

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