En 2019, l’État, autorité organisatrice des trains d’équilibre du territoire (TET c’est-à-dire les lignes inter-régionales auxquelles les Villes de France sont particulièrement attachées), a lancé la première procédure d’ouverture à la concurrence pour la fourniture de services de transport ferroviaire de voyageurs sur les lignes Nantes-Bordeaux et Nantes-Lyon, exploitées par SNCF Voyageurs sous le nom commercial « Intercités ». Cette procédure, mettant en application pour la première fois la loi du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire, n’avait pas pu aller à son terme en raison notamment du contexte économique lié à la crise sanitaire.
Cette procédure de mise en concurrence des lignes Nantes‑Bordeaux et Nantes‑Lyon a été relancée par la publication d’un avis de concession au Journal Officiel de l’Union Européenne en septembre 2022, pour l’exploitation du lot à partir de décembre 2026 (service annuel 2027) pour une durée de dix ans.
Dans ce cadre, trois candidats ont été admis à déposer une offre : SNCF Voyageurs, RENFE (NDLR opérateur historique Espagnol) et Le Train (récente entreprise française exploitant quelques liaisons dans l’ouest de la France). Au terme de la procédure, qui a comporté plusieurs tours - ayant conduit chacun des candidats à adapter ses offres - l’État vient de retenir comme titulaire pressenti du marché, l’opérateur historique, à savoir SNCF Voyageurs.
Meilleure qualité de service
La nouvelle exploitation s’accompagnera d’une augmentation de l’offre passant de quatre à cinq allers-retours par jour sur la ligne Nantes-Bordeaux, ainsi qu’un sixième aller-retour les vendredis et les dimanches. Pour la ligne Nantes-Lyon, les trois allers-retours actuels seront reconduits avec une capacité augmentée (plus de sièges proposés), afin de répondre à la croissance de la demande.
Matériel rénové
Les lignes continueront d’être exploitées avec le matériel roulant actuel, les trains « Coradia Liner », circulant depuis 2017, qui avaient été financés par l’État pour assurer la survie de ces lignes. La société dédiée à l’exploitation du lot, proposera, en plus de l’augmentation de la fréquence, une hausse du nombre de places assises, une amélioration du confort à bord (modernisation, offre de restauration ambulante, divertissement numérique, etc.), qui permettront de satisfaire les voyageurs, de plus en plus nombreux à emprunter ces lignes transversales de desserte des territoires.
Depuis une dizaine d’année, Villes de France a très régulièrement rappelé aux pouvoirs publics l’importance des Trains d’Equilibre du Territoire, qui constituent des lignes secondaires structurantes, et assurent une liaison des villes moyennes entre elles, et aux métropoles environnantes, en dehors des TER et des LGV.